Des exercices intenses, même brefs, sont bons pour le cœur des femmes
Chronique
Pascale Santi
« 10 000 pas et plus ». Selon une étude menée sur une cohorte britannique, moins de deux minutes par jour d’activité physique à haute intensité suffisent à diminuer le risque d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral.
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Un cours de HIIT lors du festival Wellness Your Way, au Colorado Convention Center, à Denver (Etats-Unis), le 16 août 2019.
Une nouvelle étude publiée le 8 décembre dans le British Journal of Sports Medicine vient de montrer que des efforts intenses, même brefs, sont bénéfiques. Des chercheurs de l’université de Sydney (Australie) ont analysé des données sur l’activité physique de 22 368 participants (13 018 femmes et 9 350 hommes) âgés de 40 à 79 ans, à partir de la base de données britannique UK Biobank. Ceux-ci ont porté des trackers d’activité physique pendant sept jours, entre 2013 et 2015. Leur santé cardio-vasculaire a ensuite été surveillée jusqu’en novembre 2022.
Après avoir ajusté les paramètres tels que le mode de vie, la situation socio-économique, les autres facteurs de risque cardio-vasculaire, les comorbidités et l’origine ethnique, les auteurs de l’étude ont constaté que les femmes qui faisaient en moyenne 3,4 minutes d’activité physique intermittente et intense ou Vilpa (HIIT, pour high intensity interval training, chez les Anglo-Saxons) par jour avaient un risque diminué de 45 % de subir un événement cardio-vasculaire indésirable majeur, tels un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral (AVC), par rapport à celles qui ne faisaient pas ce type d’exercice. Le risque d’insuffisance cardiaque était réduit de 67 %. Ceci a été constaté chez les femmes d’âge moyen qui ne faisaient pas d’exercice régulier. Un minimum de 80 à 100 secondes de Vilpa par jour était déjà associé à un risque inférieur de 33 % pour l’infarctus du myocarde et de 40 % pour l’insuffisance cardiaque.
Comment mettre en œuvre ces bonnes pratiques ? « Pour commencer, il pourrait s’agir d’incorporer tout au long de la journée quelques minutes d’activités comme monter des escaliers, marcher en montée ou à un rythme très soutenu », a déclaré Emmanuel Stamatakis, auteur principal de l’étude, directeur du Mackenzie Wearable Hub (Charles Perkins Centre, faculté de médecine et de santé de l’université de Sydney). Ensuite, l’entraînement par intervalles à haute intensité consiste en des répétitions de courtes périodes d’exercice demandant un effort soutenu, entrecoupées de temps de récupération.
Endurance et puissance
Au cours de cette étude, cependant, les hommes ont tiré moins de bénéfices de cette activité. Ceux qui pratiquaient en moyenne 5,6 minutes de Vilpa par jour voyaient leur risque de subir un événement cardio-vasculaire majeur diminué seulement de 16 % par rapport aux hommes qui n’en faisaient pas. Une différence que les chercheurs n’expliquent pas.
« L’étude est intéressante, car les effets de la haute intensité ont été montrés dans la vie courante », observe Jérôme Koral, chercheur au laboratoire Sport, expertise et performance à l’Insep. Ce n’est pas nouveau. Le champion tchécoslovaque de course de fond Emil Zatopek a développé ce principe d’accélération intermittente dans les années 1950. Chez les sportifs, c’est aujourd’hui démontré : ce type d’entraînement améliore l’endurance et la puissance, et donc les performances. Pour ce qui est des personnes sédentaires, une méta-analyse de 2020 a attesté des bénéfices cardio-vasculaires chez les seniors.
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La thèse du chercheur Jaume Lloria Varella, alors au Laboratoire interdisciplinaire de biologie de la motricité à Saint-Etienne, a montré sur treize participants sédentaires qu’un entraînement intensif comprenant des sprints à vélo de quinze secondes, suivis de deux minutes de récupération, à raison de trois séances hebdomadaires, entraînait une augmentation significative de la puissance maximale aérobie (V̇O2max) à partir de la deuxième semaine. Jaume Lloria Varella, aujourd’hui à l’université de Perpignan Via Domitia, a toutefois noté qu’un plateau était atteint par la suite, malgré quatre semaines d’entraînement supplémentaires. Il rappelle aussi qu’il n’est pas simple de pratiquer ce type d’activité de façon suffisamment soutenue et intense.
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« Contrairement aux idées reçues, le travail alterné à haute intensité n’est pas dangereux, à condition qu’un test d’effort ait été effectué », souligne Jérôme Koral, pour qui les effets bénéfiques sont plus rapides qu’avec des activités de basse intensité. Les chercheurs mettent aussi en avant le côté ludique de tels exercices, qui peut contribuer à motiver les sportifs
Nager, même moins vite que Léon, est bon pour la santé
Chronique
Pascale Santi
Sport complet et sans impact, la natation s’avère bénéfique tant en prévention qu’en cas de maladie chronique... et pratiquable à tout âge, comme le démontrent de nombreuses études scientifiques.
Publié le 06 septembre 2024 à 06h00 Temps de Lecture 2 min. Read in English
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Léon Marchand, lors du relais masculin des Jeux olympiques, à Paris La Défense Arena, à Nanterre, le 4 août 2024.
Dix mille pas et plus. Les performances de Léon Marchand, l’engouement lors des épreuves des Jeux paralympiques, qui se déroulent jusqu’au 8 septembre, la ferveur qui les accompagne ont de quoi donner envie de se mettre ou se remettre à la natation. Tant mieux car ce sport présente aussi de nombreux atouts pour la santé, que ce soit en prévention ou pour des personnes ayant des maladies chroniques, comme l’indique le Vidal du sport, ou Médicosport-Santé, un dictionnaire à visée médicale des disciplines sportives, validé par la commission médicale du Comité national olympique et sportif français et la Société française de médecine de l’exercice et du sport.
Nager est souvent mis en avant comme « le » sport santé. « L’impact positif de la natation sur la santé des pratiquants est énorme », assure Latif Diouane, responsable du service santé au sein de la Fédération française de natation (FFN), qui compte 400 000 licenciés, dont 77 000 font de la compétition, et 252 510 ont moins de 18 ans. Particularité, c’est une activité portée, qui se pratique en état de quasi-apesanteur dans le milieu aquatique, donc sans impact sur le squelette et les articulations. Un atout notamment pour les personnes en surpoids ou obèses.
Les effets de la natation sur la circulation sanguine et la santé cardio-vasculaire sont évidents. Elle diminue les facteurs de risque cardio-vasculaire, en améliorant le profil lipidique et le contrôle glycémique, et en réduisant l’hypertension artérielle. Et chez les malades coronariens, elle favorise la récupération cardiaque à l’exercice, diminue la fréquence cardiaque de repos, la pression artérielle de repos, réduit la fatigue à l’effort, etc., précise le Vidal du sport.
Pas de contre-indications
Une vaste étude, publiée en 2017 dans le British Journal of Sports Medicine, a montré que les nageurs ont un risque de décès prématuré abaissé de 28 % et un risque de décès dû à une maladie cardiaque ou un accident vasculaire cérébral réduit de 41 %. L’étude a comparé les effets de six sports dans une cohorte de 80 000 quinquagénaires britanniques.
La natation permet aussi d’améliorer les capacités respiratoires, notamment des enfants asthmatiques, à condition toutefois que les piscines ne soient pas trop chlorées ni chargées en désinfectants qui peuvent irriter les voies respiratoires des jeunes patients.
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Les exercices dans l’eau peuvent réduire les douleurs et la raideur musculaire des personnes souffrant de troubles articulaires, de handicap comme la paralysie cérébrale ou la sclérose en plaques. La natation agit aussi sur la qualité de vie, les capacités cognitives, prévient les troubles anxieux et cognitifs, ce qui en fait une alliée pour la santé mentale.
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La FFN propose depuis 2009 le dispositif Nagez forme santé, qui s’adresse aux personnes ayant des pathologies, ou désireuses d’améliorer leur santé, avec une pédagogie différenciée donnée par des enseignants formés. « Dans le cadre de ce dispositif, nous accueillons 2 000 personnes par an, mais nombre de nageurs ont des pathologies et font de la natation, sans faire spécifiquement des activités sport santé », précise Latif Diouane.
Il n’y a pas vraiment de contre-indications, l’important étant de bien se positionner, notamment en cas de douleurs du dos, en utilisant des accessoires comme un tuba frontal pour la brasse. Contrairement à une idée reçue, cette nage peut être pratiquée en cas de lombalgie.
Un bémol, s’il y a de plus en plus de pratiquants, l’offre n’est pas suffisante, tant en sport santé que pour une pratique plus sportive. « Il y a un manque criant d’équipements et de créneaux à allouer aux clubs de natation », regrette Latif Diouane.
Pourquoi l’activité physique favorise aussi le développement des neurones
Chronique
Pascale Santi
« 10 000 pas et plus ». Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology ont montré que la pratique du sport agit sur la croissance des neurones, leur maturation et leur bon fonctionnement, notamment grâce à la production de myokines, des substances biochimiques.
Publié le 22 novembre 2024 à 06h00, modifié le 22 novembre 2024 à 15h20 Temps de Lecture 2 min.
On le sait, l’activité physique est bénéfique pour le cœur et la respiration. Mais elle l’est tout autant pour le cerveau. Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont découvert que l’exercice peut avoir des bienfaits sur les neurones. Lors de la contraction musculaire, se libèrent des substances biochimiques appelées « myokines », dont certaines agissent sur la plasticité et la survie des neurones.
« Stimuler le muscle peut contribuer à réparer un nerf endommagé et redonner de la mobilité à ceux qui l’ont perdue à cause d’une blessure traumatique ou de maladies neurodégénératives », explique Ritu Raman, professeure adjointe en génie mécanique au MIT, et autrice principale de l’étude publiée dans Advanced Healthcare Materials, le 10 novembre.
Les chercheurs se sont demandé si l’exercice musculaire avait un effet direct sur la croissance des nerfs. Pour ce faire, ils ont reconstitué des cellules musculaires de souris et leurs tissus. Parallèlement, grâce à l’optogénétique, les propriétés du muscle ont été modifiées pour qu’il se contracte en réponse à un stimulus lumineux, mimant l’exercice physique.
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Les chercheurs ont aussi fabriqué des neurones à partir de cellules souches de souris. Résultat : en réponse aux myokines générées par l’exercice, les neurones se sont développés quatre fois plus vite que lorsqu’ils n’ont pas été exposés aux myokines. « L’activité physique semble avoir un impact, non seulement sur la croissance des neurones, mais aussi sur leur maturation, et leur bon fonctionnement, notamment leur capacité à communiquer avec les muscles et les autres nerfs », explique Ritu Raman.
Améliorer les fonctions cognitives
« Cette étude est intéressante et confirme de nombreux autres travaux sur le sujet », souligne le professeur Michel Audiffren, chercheur au Centre de recherches sur la cognition et l’apprentissage (université de Poitiers). Certaines myokines agissent comme des facteurs neurotrophiques, tels que le BDNF (brain-derived neurotrophic factor), libérés par l’activité physique, qui agissent sur la croissance des neurones.
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« Sous l’effet répété de l’activité physique, l’organisme libère ces protéines qui vont s’accumuler dans certaines zones du cerveau et agir sur la plasticité cérébrale, notamment dans l’hippocampe, en favorisant la neurogénèse [la production de nouveaux neurones], en stimulant l’angiogenèse [apparition de nouveaux capillaires sanguins cérébraux] et la synaptogenèse [création de nouvelles connexions synaptiques entre les neurones] », décrit Michel Audiffren.
Leur accumulation, lors de l’exercice, pourrait également améliorer la fonction cognitive et avoir des effets neuroprotecteurs, notamment en cas de maladies comme Alzheimer ou la dépression.
Réponse immunitaire
Autre facteur, que tout un chacun a souvent éprouvé après avoir fait du sport, c’est sa capacité à nous détendre. L’exercice physique favorise la sécrétion de certains neuromédiateurs, comme la noradrénaline, la dopamine ou la sérotonine, qui sont des endorphines aux propriétés stimulantes, apaisantes ou euphorisantes.
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« Plusieurs mécanismes expliquent l’effet positif de l’exercice sur la santé cérébrale, notamment l’hypothèse neuro-inflammatoire », précise Michel Audiffren. Ainsi les myokines libérées lors de l’activité musculaire agissent, elles aussi, sur les cellules microgliales. La microglie a une fonction cruciale dans le système nerveux central : elle constitue le premier niveau de défense contre les pathogènes, et contribue à la réponse immunitaire.
De même, des chercheurs américains du Beckman Institute (université de l’Illinois à Urbana-Champaign) ont montré que des exercices cardio-respiratoires (pompes, squats, etc.) « sont systématiquement associés à un volume de matière grise plus important dans le cortex préfrontal et l’hippocampe ».
Les tatouages peuvent être des facteurs de risque de lymphome
Miriam Davis | Publié 7 août 2024
Résumé
• La première étude de grande envergure sur le sujet a révélé que
les tatouages augmentaient le risque de lymphome malin
d’environ 20 % par rapport à l’absence de tatouage.
• L’encre des tatouages contient souvent des substances
cancérigènes et, lorsqu’elle est appliquée sur la peau, elle
déclenche une réaction immunologique.
Méthodologie
• Cette étude est une étude cas-témoins populationnelle de tous
les cas incidents de lymphome malin chez des adultes suédois
(âgés de 20 à 60 ans), enregistrés dans le Registre national
suédois du cancer entre 2007 et 2017 (n = 11 905).
• L’exposition aux tatouages a été évaluée à l’aide d’un
questionnaire structuré distribué à la fois aux cas et à trois
témoins aléatoires par cas, appariés selon l’âge et le sexe, non
atteints de lymphome.
• Le critère d’évaluation principal était le rapport des taux
d’incidence du lymphome malin chez les personnes tatouées, par
rapport aux personnes non tatouées.
À retenir
• La prévalence des tatouages était de 21 % parmi les cas et de
18 % parmi les témoins.
• Après une correction pour prendre en compte les facteurs de
confusion, les participants tatoués présentaient un risque 21 %
plus élevé de lymphome global que les participants non tatoués
(rapport des taux d’incidence = 1,21 [0,99–1,48]).
• Dans l’analyse par sous-groupes des types de lymphomes, les
risques les plus élevés d’environ 30% ont été constatés pour le
lymphome diffus à grandes cellules B (rapport des taux
d’incidence = 1,30 ; 0,99–1,71) et le lymphome folliculaire
(rapport des taux d’incidence = 1,29 ; 0,92–1,82) chez les
personnes tatouées, par rapport aux personnes non tatouées.
• Aucune donnée probante n’a indiqué que le risque de lymphome
augmentait avec une plus grande surface corporelle totale
tatouée.
En pratique
Les auteurs rapportent que la popularité des tatouages a augmenté
de façon spectaculaire, avec une prévalence actuelle de 20 % ou
plus dans les études européennes.
Les auteurs concluent : « nos résultats suggèrent que l’exposition aux
tatouages est associée à un risque accru de lymphome malin. Des
recherches épidémiologiques supplémentaires sont nécessaires de toute
urgence pour établir un lien de causalité ». En attendant, ils concluent
également que « l’étude souligne l’importance de mesures
réglementaires visant à contrôler la composition chimique de l’encre
utilisée pour les tatouages ».
Source
L’auteure principale et correspondante est Christel Nielsen de
l’Université de Lund, à Lund, en Suède. L’étude a été publiée
dans eClinicalMedicine.
Limites
Parmi les limites de l’étude figurent la méthodologie cas-témoins
observationnelle, l’un des types de méthodologie les plus faibles
pour établir un lien de causalité, et le faible taux de réponse au
questionnaire (47–54 %).
Financements et liens d'intérêt
L’étude a été financée par le Conseil suédois de la recherche pour la
santé, la vie professionnelle et le bien-être. Les auteurs n’ont
signalé aucun conflit d’intérêts.
Cet article a été traduit de Medscape.co.uk en utilisant plusieurs outils
éditoriaux, y compris l’IA, dans le cadre du processus. Le contenu a été
revu par la rédaction avant publication.
Références
Nielsen C, Jerkeman M, Joud AS. Tattoos as a risk factor for malignant lymphoma: A populationbased
case–control study. eClinicalMedicine. Published online May 21, 2024.
doi:10.1016/j.eclinm.2024.102649
Anti acariens
Comment lutter contre les acariens ?
Couleur Chanvre, créateur de linge de maison en fibres naturelles
https://www.couleur-chanvre.com/blog/anti-acariens-guide-pour-lutter-contre-acariens/
Le guide pour lutter contre les acariens ?
Les acariens sont à l’origine de 45 % des allergies. Les allergies sont un véritable fléau qui affecte un tiers des français. Les allergies sont une réaction du corps à une substance qu’il considère comme nocive. Lorsqu’il est exposé à des substances allergènes diverses comme les acariens, les poils d’animaux, les champignons, les poussière, les pollens,… le corps d’une personne sensible répond de manière anormale et cela entraîne des troubles respiratoires, des problèmes de peau ou des problèmes oculaires.
Les acariens sont partout, même dans les maisons qui nous semblent les plus saines !
Comme ils se développent dans des endroits bien spécifiques, il existe des astuces préventives ou des méthodes naturelles pour nous en débarrasser, rendre notre maison saine et ainsi réduire les risques qu’ils font encourir à notre santé. Par exemple, il existe des solutions pour éradiquer ou éloigner les acariens de notre lit comme des matelas anti acariens ou des housses d’oreiller anti acariens.
Mais les acariens sont-ils uniquement nocifs ?
1 – Qu’est ce que les acariens ?
Les acariens, ces allergènes invisibles à l’oeil nu, sont partout autour de nous… Apprenons à les connaître pour mieux les combattre. Mais n’oublions pas que bien qu’ils soient à l’origine d’allergies auprès de personnes sensibles, ils peuvent aussi nous être utiles parfois…
Un acarien qu’est-ce que c’est ?
Les acariens sont des arachnides, ils possèdent 8 pattes articulées et ils appartiennent donc à la même famille que les araignées et les scorpions. Lorsque leurs pattes sont courtes, ils sont sédentaires. On peut recenser plus de 50 000 espèces d’acariens différentes dont les acariens domestiques que l’on trouve principalement dans notre literie, les tiques, les aoûtats, pour ne parler que des plus connus ou ceux que l’on trouve dans les pores de notre peau, nos cheveux, nos sourcils : les demodex. Ceux-ci sont inoffensifs la plupart du temps mais si ils sont en trop grand nombre ils peuvent être à l’origine de couperose, d’affections dermatologiques ou être vecteurs de la gale.
Ils peuvent être de tailles différentes mais sont pour très souvent microscopiques, invisibles à l’oeil nu, leur tailles se situant entre 0,10 et 0,70 mm, à l’exception des tiques qui mesurent entre 4 et 6 mm.
Les acariens sont des ovipares. Les femelles pondent des oeufs qui se transforment en larves, puis en nymphes pour enfin atteindre le stade adulte.
Les acariens vivent entre 2 et 3 mois et se reproduisent très rapidement, une femelle est capable de pondre entre 20 et 80 oeufs en quelques semaines.
Où et comment se développent-ils ?
Les acariens se développent lorsque certaines conditions sont rassemblées, notamment lorsque le taux d’humidité se situe entre 65 et 80% et que la température est comprise entre 20 et 30 degrés. Ils ne survivent pas dans les endroits secs et c’est pourquoi on ne les trouve pas en montagne au dessus de 1500 mètres d’altitude l’air manquant d’humidité.
Bon nombre d’acariens vivent dans l’eau ou le sol, d’autres se développent dans la poussière, d’autres enfin, s’accrochent à un hôte (comme la tique par exemple).
Certains acariens se nourrissent de squames humains (peaux mortes, poils, morceaux d’ongles…), il n’est donc pas étonnant de les trouver principalement dans notre literie, ils se nichent dans nos oreillers, notre matelas, dans les peluches des enfants et tous les lieux où la poussière peut s’accumuler… Ils raffolent des endroits douillets et se logent dans les moquettes, les tapis, les coussins, les canapés rembourrés, les tissus, la laine…
Ce sont leurs excréments qui provoquent des allergies chez certaines personnes lorsqu’elles les respirent. Il est donc important de savoir que lorsque le taux d’humidité est supérieur à 85%, non seulement les meilleures conditions sont réunies pour leur prolifération, mais les acariens mangent 5 fois plus ce qui multiplie d’autant le nombre de leurs déjections !…
Les acariens, un fléau mais pas que !….
Les acariens n’ont pas très bonne presse surtout lorsque l’on sait qu’ils peuvent provoquer des troubles de la santé chez l’homme mais… rendons à César ce qui appartient à César… dans certains cas ils ont leur utilité !
Ils sont en effet très utiles à la police scientifique pour élucider des meurtres car leur présence sur un cadavre permet de déterminer avec précision l’heure de la mort de cette personne.
Certains acariens sont utilisés sur la croûte de certains fromages d’Auvergne (au Puy en Velay) pour en assurer l’affinage.
Les acariens sont aussi utilisés dans certains cas en alternative aux pesticides et pour lutter contre des insectes ravageurs.
Quant aux acariens du sol, présents dans nos forêts, ils participent à la décomposition des sols et à la formation de l’humus qui permet de délivrer les éléments nutritifs indispensables au développement des végétaux.
Quoi qu’il en soit et bien que leur utilité soit démontrée, les acariens n’en demeurent pas moins dangereux pour notre santé et il est important de noue en protéger et de trouver des solutions anti acariens pour notre environnement.
2 – Le risques des acariens pour la santé
Les acariens cause d’allergies:
Les acariens sont la deuxième cause d’allergie après les pollens et la poussière. Les allergies aux acariens sont des allergies de contact et sont causées par l’inhalation de leurs déjections lorsque l’on respire. Les déjections des acariens et leur décomposition lorsqu’ils meurent forment une poussière qui peut s’avérer dangereuse pour nos muqueuses nasales et nos bronches et provoquer des allergies de natures diverses qui exigent des traitements anti acariens.
Les allergies provoquées par les acariens se manifestent de différentes manières :
Les allergies respiratoires : Les allergies par les acariens représentent 75% des allergies
respiratoires et se traduisent par des bronchites, des rhinites, des crises d’asthme…
Fatigue générale, éternuements, nez qui coule, yeux ou gorge irrités peuvent constituer autant de signaux permettant de suspecter une allergie aux acariens, même si ces symptômes ressemblent à ceux de la grippe.
Les allergies cutanées : Les acariens ne piquent pas mais des réactions cutanées peuvent survenir au simple contact de leurs débris : eczéma, rougeurs, démangeaisons plus rarement urticaire, oedème de Quincke ou choc anaphylactique peuvent apparaître.
Les affections oculaires : La présence d’allergène et notamment des acariens dans notre environnement peut provoquer des conjonctivites allergiques chez les sujets sensibles qui se traduisent par des yeux rouges et larmoyants, des démangeaisons…
Les acariens sont présents toute l’année mais il y a recrudescence en automne et en hiver car les maisons sont chauffées et moins aérées. Les personnes allergiques verront une accentuation de leurs symptômes durant cette période et devront augmenter leurs traitements anti acariens..
Comment soigner les allergies dues aux acariens ?
Les allergies liées aux acariens peuvent être traitées par la désensibilisation, appelée aussi immunothérapie. La désensibilisation consiste à augmenter le niveau de tolérance du système immunitaire d’une personne en lui administrant progressivement l’allergène, le plus souvent par voie sublinguale, parfois par injections.
Dans les cas de désensibilisations aux acariens et aux pollens, certaines études ont montré leur efficacité jusqu’à 9 ans après l’arrêt du traitement.
Les traitement médicamenteux anti acariens vont quant à eux traiter les symptômes et non les causes. Le traitement durera tant qu’il y aura présence des allergènes. Les médicaments, peuvent être administrés aux personnes allergiques aux acariens en pulvérisations nasales, comprimés ou gouttes oculaires selon les cas. On préconise les antihistaminiques et les corticostéroïdes pour ce type d’allergies:
- Les antihistaminiques: Les antihistaminiques sont le traitement de base contre les allergies aux acariens car ils agissent rapidement. Ils atténuent les symptômes et soulagent mais ne font pas disparaître totalement l’allergie
- Les corticostéroïdes, sont très efficaces pour calmer les symptômes aux yeux et au nez mais ils n’agissent qu’au bout de 12 à 24 heures
la biorésonance: Cela reste soumis à controverses, mais la biorésonance soignerait les allergies, notamment celles liées aux acariens et figurerait parmi les solutions anti acariens. La biorésonance part du principe que les cellules de l’être humain émettent des ondes qui communiquent entre elles. Lorsque tout va bien, les émissions d’ondes sont harmonieuses mais lorsque des perturbations surviennent dues à l’action sur le corps de chocs, lésions ou de substances nocives, pollution, acariens, virus… les ondes électromagnétiques du corps se dérèglent. La thérapie par la biorésonance est une thérapie qui agit sur les circuits énergétiques du corps et permettrait de rétablir l’harmonie dans la communication cellulaire.
3 – 15 bonnes pratiques préventives pour limiter le nombre d’acariens
Comment se débarrasser des acariens ? Voici quelques règles de base à adopter pour garder une maison saine, sans hôtes indésirables.
Les bons réflexes préventifs :
Sachant que les acariens se nourrissent de squames humains, de cheveux, de poils, on respectera quelques règles d’hygiène de base notamment dans la chambre où ils prolifèrent.
On choisira de préférence un matelas anti acariens, des housses anti acariens pour protéger matelas ou oreillers. Et on s’efforcera de conserver un linge de lit propre. On aérera son lit avant de le refaire. On secouera le linge par la fenêtre pour le débarrasser des indésirables et l’aérer. On lavera son linge de lit régulièrement à 60° (température qui n’est pas supportée par les acariens) minimum 1 x tous les 15 jours, ses serviettes de bain toutes les semaines.
15 bonnes pratiques pour assainir son environnement:
- Réduire le nombre d’endroits où les acariens aiment se loger : éviter tapis, moquettes et préférer les parquets, le carrelage,éviter les tentures au mur ou la moquette murale, les doubles rideaux, adopter des stores plutôt que des rideaux.
- Interdire certaines pièces de la maison aux animaux de compagnie (surtout les chambres) car ils véhiculent des acariens sans le savoir.
- L’idéal est d’avoir des murs lavables. Les laver 1 fois par saison.
Sinon il existe aussi des peintures anti acariens pour se protéger des acariens. - Ne pas accumuler trop d’objets décoratifs pour ne pas créer de nids à poussière.
- Préférer un canapé en cuir à un canapé en tissu.
- Faire le ménage , passer l’aspirateur le plus souvent possible, ajouter des filtres anti-particules dans l’aspirateur qui limitent le rejet des acariens dans la pièce.
- Maintenir une température fraîche : température idéale de la chambre 16 à 18°C non seulement pour mieux dormir mais aussi pour lutter contre les acariens.
- Traquer l’humidité : ne pas étendre de linge à sécher dans une pièce qui n’est pas ventilée.
- Aérer souvent et minimum ½ heure par jour.
- Ranger les vêtements à l’abri dans les armoires ou commodes, ne pas laisser traîner de vêtements dans la chambre.
- Pour la literie : on opte pour des housses anti acariens pour les taies d’oreiller, le matelas. On peut aussi acquérir un matelas anti acarien mais son efficacité semble s’estomper avec le temps.
Lorsque l’on se sait allergique à ces parasites ou que l’on souhaite se protéger des acariens, il est conseillé d’utiliser du linge de maison anti acarien ou du linge en matière naturelle comme du linge de lit en chanvre par exemple - Idéalement on devrait changer de matelas régulièrement tous les 5 ans maximum.
- Laver régulièrement les doudous et autres peluches.
- Lorsque la journée est ensoleillée, mettre son linge de lit au soleil à la fenêtre. Les acariens ne supportent pas le soleil.
- Utiliser des produits naturels pour éliminer les acariens.
Les produits acaricides
Il existe des produits dits acaricides qui sont des produits chimiques à appliquer de manière préventive. Ils sont destinés à éliminer les acariens adultes ainsi que les oeufs et les larves et à éviter la prolifération. On trouve sur le marché des produits à pulvériser, en aérosols ou sous forme de shampoing, poudres ou liquides. Mais la méfiance est de mise concernant ces produits et il est impératif de bien vérifier leur composition car de nombreux acaricides contiennent des pesticides et autres composants toxiques.
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EXPOSITION AUX ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES ET AUX ECRANS
Rester devant un écran d'ordinateur , surtout le soir, perturbe sérieusement notre horloge biologique; Téléchargez un petit logiciel qui modifiera les couleurs de votre écran en fonction de l'heure de la journée. Recommandé par les médecins spécialistes du sommeil. C'est gratuit. Ca s'appelle F.Lux.
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LOGICIEL ANTI LUMIERE BLEUE DES ORDINATEURS
pour éviter de perturber sa mélatonine avec l'écran de l'ordinateur, et donc son sommeil
Burn out